jeudi 31 janvier 2013

REVUE DE LA LITTÉRATURE (VERSION 0)


Dans l’optique de la présentation du mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du DIPES II, le département d’informatique et des technologies éducatives(DITE) de l’école normale de Yaoundé a pour coutume d’organiser les mémoires autour de trois axes, parmi lesquels des étudiants ou groupes d’étudiants choisissent un axe sur lequel porte leur étude. Parmi ces axes nous avons :

  •       Le développement des systèmes d’information de gestion de l’éducation
  •       Le développement des systèmes d’apprentissage
  •       L’enseignement de l’informatique


Notre travail ici consiste à rassembler des références bibliographiques liées à  chacun des axes cités. Ces références ne sont qu’un bref aperçu de ce que nous seront amener à utiliser comme document d’appui pour la rédaction de notre mémoire, ainsi, elles pourront être revues et améliorer en fonction de l’évolution de nos lectures et de notre travail. Mais avant, nous allons  expliquer brièvement en quoi consiste chacun des points ci-dessus cités.

                   1- Le développement des systèmes d’information de    gestion de l’éducation(SIGE) 


Un « système d’information est une construction formée d’informations, de traitements, de règles d’organisation et de ressources humaines et techniques. Les ensembles d’information sont des représentations partielles de faits qui intéressent l’institution, l’organisation ou l’entreprise. Les traitements constituent des procédés d’acquisitions, de mémorisation, de transformation, de recherche, de présentation et de communication d’informations. Les règles d’organisation régissent l’exécution des traitements informationnels. Les ressources humaines et techniques sont ce qui est requis pour le fonctionnement du système d’information » (Bodart & Pigneur ,1989). Il s’agit ici de planifier et d’organiser le flow des informations en éducation afin de faciliter la prise de décision. Un système d’information solide doit donc, non seulement rassembler et entreposer des données et traiter l’information, il doit aussi aider à formuler, gérer et évaluer les politiques éducatives. Comme toute thérapie, un plan d’action, pour être efficace, doit être fondé sur un diagnostic précis et exact. Ainsi, une analyse détaillée et critique doit permettre d’identifier les problèmes afin d’être en mesure de proposer des solutions. Dans cette catégorie, les élèves-professeurs doivent développer des applications qui vont faciliter la collecte, la hiérarchisation, le stockage, la diffusion et la transmission des données.
Quelques références bibliographiques :

  • KEUMOUE GANDJOUNG, I. (2009). Analyse et stratégie de renforcement du système d'information de planification de l'éducation au niveau départemental des enseignements secondaires. Yaoundé: DIPES II - ENS.
  •       LEQUEUXJEAN-LOUIS (2008) Manager avec les ERP, architecture orienté service (SOA), 3eme édition eyrolles.
  •      MORLEY Chantal, BIA-FIGUEIREDO (2011).Processus métiers et systèmes d'information, Gouvernance, management, modélisation DUNOD 3eme Edition.
  •     ROQUES PASCAL (2006)  Le cahier du programmeur uml, modéliser une application web, 4eme édition eyrolles.


           2-  Le développement des systèmes d’apprentissage

Un système d’apprentissage est un ensemble de ressources éducatives, d’infrastructures humaines ou technologiques, de services, de matériels ainsi que d’un environnement dont le but est de soutenir l’apprentissage. [PAQUETTE 2002a cité par Franklin Kimbimbi, Martine Willekens 2002]. Nous sommes un pays en voie de développement et, le système éducatif ne dispose que de très peu de moyens pour proposer des outils adéquats à moindre coût. Il faut donc trouver des voies et moyens afin que les élèves puissent se retrouver dans un environnement qui leur permette de mieux appréhender les concepts. Avec l’avènement de l’informatique, il y a un regain d’espoir car désormais, il y a la possibilité d’avoir tout un équipement virtuel qui permet à l’élève de comprendre et de voir exactement de quoi il est question réellement , mais aussi la possibilité de lui fournir un ensemble d’outils lui permettant de pouvoir travailler seul ou d’être assisté hors de la classe. C’est ainsi que dans cette catégorie,  les élèves-professeurs peuvent concevoir des didacticiels, des tutoriels, des laboratoires virtuels , etc…

Didacticiels : Ce sont les classiques logiciels d'enseignement assisté par ordinateur qui mettent en situation, plus ou moins interactive, un élève et un problème à résoudre. Ces logiciels sont spécialisés et traitent d'un contenu spécifique (l'accord du participe passé, l’apprentissage du Basa’a, etc.). La gamme des activités possibles et des thèmes que l'on peut traiter avec un tel modèle est assez vaste mais chaque séquence est fermée par un choix de réponses restreint à celles qui sont interprétables par le programme. Ces logiciels sont donc traditionnellement considérés comme des environnements favorisant peu l'initiative de l'élève car ils sont très spécialisés dans leurs objectifs pédagogiques. Ils s’adaptent ainsi mieux avec les approches pédagogiques par objectif donc du béhaviorisme. La conception de ces applications repose sur le dialogue interactif et l'apprentissage consiste généralement pour le sujet à mémoriser et à entraîner des séquences de procédures associées à certains concepts. Ils sont distribués maintenant assez fréquemment par " paquets " pour couvrir un domaine du programme scolaire et sont associés à un environnement de travail qui comprend aussi des outils spécialisés (traitement de texte, base de données, etc.).

Tutoriel : La spécificité des tutoriels est de disposer d'une représentation explicite des connaissances à enseigner. Il s'agit d'un outil pédagogique qui peut se présenter sous la forme d'un autre logiciel, d'une vidéo, d'un document textuel électronique ou papier, ou d'instructions détaillées pas-à-pas. Dans les didacticiels, les connaissances sont implicitement stockées dans les scénarios de questions et de réponses. Ici le système est capable de résoudre les problèmes soumis à l'apprenant, d'interagir sur les étapes intermédiaires de la solution, de guider le travail de l'élève et d'intervenir si nécessaire (systèmes à initiative mixte). Dans les environnements les plus avancés, le tutoriel peut raisonner sur les erreurs des élèves pour inférer ce qu'il n'a pas compris et éventuellement proposer une remédiation adéquate. La conception de ces systèmes est parfois proche de celle des aides "on-line", disponibles sur les logiciels professionnels et grâce auxquelles l'apprentissage d'un dispositif complexe peut être optimisé par un guidage efficace.

Laboratoire virtuel :  
c’est une application qui permet à l’élève de faire des simulations de certains phénomènes. Dans cette catégorie, les thèmes sont dans leur grande majorité purement scientifiques, ainsi, les élèves ont la possibilité de faire des expériences comme s’ils se trouvaient dans un laboratoire réel mais  surtout, ils peuvent répéter ces expériences dans les mêmes conditions sans la contrainte de perte en matériel qu’il y aurait dans un laboratoire réel.Par ailleurs, il ya des expériences qui ne peuvent pas être  étudiés en temps réel parce qu'ils sont soit trop rapides, soit trop lents.

Quelques références bibliographiques :
  • BESSAGNET, M.-n., & CANUT, M.-F. L'élaboration d'un didacticiel: CLAPER (Vol. 55). Le bulletin de l'EPI.
  •        CHU NICOLAS(2006), Réussir un projet de site web, 4ème édition
  •       DEPOVER, C., QUINTIN, J.-j., & DE LIEVRE, B. (2000). La conception des environnements d'apprentissage: de la théorie à la pratique / de la pratique à la théorie (Vol. 3). Adalsic.
  •       ERICA DE VRIES (2001) Les logiciels d’apprentissage : panoplie ou éventail? Revue Française de Pédagogie, n° 137
  •       FISZER, J. Elaboration de didacticiels Etapes, Problèmes, Difficultés (Vol. 39). Le bulletin de l'EPI.
  •       MEYER, I. (2001). Usage pédagogique des exerciseurs multimédias: typologie des exerciseurs.




         3- L’enseignement de l’informatique

L’intégration de l’informatique dans le système éducatif Cameroun date d’hier, elle a d’abord été faite dans l’enseignement supérieur en 1993 et ce n’est qu’en 2001 qu’elle l’a été dans le secondaire  avec l’ouverture de la filière informatique l’ENS de Yaoundé en 2007 ; et depuis 2011, elle est une discipline qui vient aux examens officiels. Ceci étant, la discipline informatique est encore en pleine construction dans l’enseignement secondaire et il revient à tous les professionnels de l’éducation et ceux de l’informatique en particulier de mettre à la disposition des élèves et des enseignants des manuels de références pouvant guider leurs séances d’enseignement-apprentissage. C’est donc ainsi que les élèves professeurs sont appelés ici à écrire des manuels d’informatique pour toutes les classes du secondaire.


Quelques références bibliographiques :

  •       BRAVARD, S. (2005).Usages pédagogiques des QCM, Un guide pour la mise en place d’un questionnaire à choix multiple. Université de Poitiers - UFR Lettres et Langues.
  •       Georges-Louis BARON(1987).La constitution de l’informatique comme discipline, le cas des lycées
  •       AIELLO, E., & FERLINO, L. Didactique de l'informatique - Didactique assistée par l'informatique (Vol. 102). La revue de l'EPI.
  •       BARON, G.-L., & BRUILLARD, E. (2001). Une didactique de l'informatique (Vols. 163-172). Revue française de pédagogie.
  •        BLANCHET, F. L'enseignement de l'informatique au lycée (Vol. 100). La revue de l'EPI.
  •        CAYETTE, G., CHTLOUL, S., CROZIER, Y., & VILLIET, A. Enseignement de l'informatique en France au lycée. IUP MIAGE.
  •       Loi no 98/004 du 14 avril 1998 d'orientation de l'éducation au Cameroun





mercredi 23 janvier 2013

HYMNE NATIONAL DU CAMEROUN EN ANGLAIS


O Cameroon thou cradle of our fathers, 
holy shrine where in  our mist  they now repose,
 thy tears and blood and sweat and oil  did water 
on thy hills and valleys once their tillage rose, 
dear father land, thy worth no tongue can tell !!! How can we ever pay thy due? 
Thy welf are we will win in toil and love and peace will be to thy name ever true.
Refrain
Land of promise, land of glory, thou life and joy our only store thine be honoaur, thine devotion and deep endearment for ever more.

mardi 8 janvier 2013

PROPOSITIONS DE QUELQUES PROJETS EN EDUCATION


          CAUSERIES ÉDUCATIVES DANS UN LYCÉE
On se rend compte que les jeunes adolescents sont désorientés et ont beaucoup d’interrogations sur leur vie intime sans avoir de réponses. Ils font face à des changements  physiologiques  qui les troublent dans leurs habitudes mais, ne savent pas dans la plupart de cas comment bien gérer ces changements ou à qui s’adresser pour leurs multiples questions face à ces changements. On se rend ainsi compte qu’ils trouvent toutes les sources disponibles qu’elles soient adaptées ou pas afin d’assouvir leur curiosité, d’avoir des réponses à leurs interrogations. Et ainsi, on se trouve dans la plupart des cas devant des situations difficiles à gérer : délinquance juvénile, grossesse précoce, interruption  de grossesse fait avec toute sorte de décoction, IST, secte, viols et bien d’autres encore.

Le projet ici va donc consister à organiser des causeries éducatives dans les établissements scolaires chaque mercredi après midi. L’établissement va nommer un responsable parmi les enseignants chargé d’organiser ces séances, c'est-à-dire entrer en contact avec les personnes qui vont répondre aux différentes questions des jeunes. Il pourra par exemple contacter des religieux, des médecins, des assistants sociaux, des psychologues qui seront chargés de répondre aux différentes questions. Tout ceci se passe dans l’enceinte de l’établissement et les questions seront posées de manière anonyme. Il faudra également mettre sur pied une cellule de rédaction chargée de répertorier toutes les questions posées et les réponses apportées et ainsi, les publier dans un blog crée à cet effet.

Nous pensons que ce projet aidera non seulement l’établissement mais aussi les familles  qui ont souvent du mal à aborder certaines questions avec leurs enfants. Et ainsi, l’on aura des jeunes avertis des différents dangers dans les choix qu’ils font tant dans leurs idées que dans leurs compagnies et par conséquent des jeunes responsables et avisés.

APPRENTISSAGE DE L’EXPRESSION ET DE LA TENUE EN PUBLIC DES ÉLÈVES DE L’ENS

On s’est rendu compte que  plusieurs élèves professeurs n’arrivent pas s’exprimer correctement en public mais aussi plusieurs arborent des tenues vestimentaires très négligées et parfois audacieuses surtout chez les filles. Nous savons l’enseignant est celui là qui incarne la bonne moralité, la bonne conduite, il est  le modèle de tous alors, même hors de la salle de classe il reste un exemple à suivre, nous disons ceci car certains diraient qu’il y a le port de la blouse en classe. Autant de raisons nous poussent dont à concevoir un projet dans lequel les élèves professeurs vont non seulement performer leur art oratoire mais aussi leur tenue vestimentaire afin que par leur présence seulement, ils puissent inspirer de la confiance et le respect. Pour ce qui est de l’art oratoire, nous savons très bien qu’il y a des exposés mais il s’avère qu’avec le nombre d’élèves dans chaque niveau de filière et la marge horaire accordée à chaque matière, il est presque impossible que chaque élève puisse vraiment s’exprimer devant ses camardes pendant une certaine durée. Ainsi, il y en a qui n’ont même jamais pris la parole devant toute la salle de classe. Or en tant que futurs enseignants, leur vie va consister à parler devant des personnes et ici à l’ENS, il n’y a  pas vraiment une prise en compte de cet aspect. Par ailleurs beaucoup vivent leur première expérience de prise de parole devant un public inconnu lors des stages.

Ce que nous proposons donc à cet effet est d’organiser un cours de communication à l’ENS pour tous les élèves, dans lequel, l’élève apprendra à prendre la parole en public mais aussi à arborer une tenue vestimentaire adaptée au milieu dans lequel il se trouve.

Au niveau de chaque département, organiser des séances de travail hebdomadaires. Ainsi, chaque niveau pourra avoir 2 heures pendant lesquelles chaque étudiant aura à préparer un exposé de 20 minutes à présenter devant ses camarades et un enseignant.

Concernant la tenue vestimentaire, il serait propice de créer des commissions de surveillance dans chaque filière. Nous disons filière car il ya plusieurs entrées à l’ENS sans parler de ceux qui vivent dans le campus, ce qui pourrait rendre la tâche de contrôle difficile. Mais au niveau des départements, chaque élève sait pertinemment qu’il est connu de ses enseignants et par conséquent ne peut échapper  au contrôle. Les élèves ne respectant pas le code de la bonne tenue établie seront renvoyés pour la journée et au cas où cela se répéterai, ils seraient appelés à se justifier devant un conseil de discipline. Nous tenons à clarifier ici que se vêtir correctement n’est pas synonyme de se vêtir chèrement. Ainsi, ce projet bien mené permettra de former des enseignants qui savent non seulement s’exprimer en public mais aussi qui savent imposer le respect par leur façon de se vêtir.



PROJET DE RECYCLAGE DES ENSEIGNANTS

La pédagogie évolue dans le temps et dans l’espace ainsi que les programmes d’étude. Ceci étant, la pédagogie qu’un enseignant apprend lorsqu’il est encore élève professeur n’est pas forcément celle utilisée lorsqu’il est déjà sur le terrain. Cette situation crée ainsi des déphasages entre la formation et l’application sur le terrain ce qui porte un coup sur les résultats des élèves. Cette situation concerne particulièrement les professeurs d’informatique, car nous savons tous que cette discipline est encore en pleine construction et  surtout est très dynamique. Il faut donc trouver les voies et moyens afin de réduire le hiatus entre les notions vues lors de la formation et celles qui doivent être enseignées en classe. C’est autant de raisons qui nous poussent à élaborer un projet sur le recyclage des enseignants en général et celui des enseignants d’informatique en particulier.

Chaque fois que le système éducatif camerounais connaitra une réforme tant dans la méthodologie que dans les programmes scolaires, il faudra organiser dans toutes les délégations régionales des séminaires dont le but sera de faire intégrer par les enseignants les nouveaux concepts.

En ce qui concerne les enseignants d’informatique, étant donné que cette discipline est très dynamique, il y’aura un problème de recyclage permanent des enseignants. Pour résoudre ce problème, un forum des enseignants d’informatique pourrait être crée. Ce forum sera géré par des inspecteurs pédagogiques et tous les enseignants d’informatique sortis de l’ENS auront obligation d’y être inscrits et de posséder un compte. Ce sera un forum interactif.



D’INITIATION DES ENSEIGNANTS A L'USAGE DES TIC

L’intégration des TIC dans le système éducatif camerounais ne concerne pas seulement les enseignants d’informatique et les élèves mais plutôt tout le corps enseignant. Alors comment intégrer les TIC  dans l’enseignement si les enseignants n’ont pas la maîtrise de l’outil informatique. On aura beau mettre à leur disposition tous les supports possibles pour faciliter leurs enseignements mais cela ne résoudra pas le problème.  Par ailleurs certains enseignants sont très retissant à l’intégration des TIC dans leurs enseignements  et ne veulent même pas faire un effort de voir le bien fondé des TIC. Alors pour palier à cette situation, nous proposons d’organiser des cours d’initiation à l’usage des outils informatiques dans les établissements.  Mais avant cela, le professeur d’informatique doit faire un test de logiciel dans chaque discipline afin de prouver que ces derniers peuvent vraiment faciliter d’un côté les enseignements et de l’autre côté les apprentissages. Après cela,  Il s’agira pour lui  de trouver avec l’accord du chef de l’établissement des marges horaires pour entretenir les enseignants des autres matières à l’usage des tics et les amener ainsi à les intégrer dans leurs enseignements.

PROCESSUS DE RECRUTEMENT DES ÉLÈVES DANS LES LYCÉES
Il a été constaté que le recrutement des élèves dans les lycées est un processus dont nul ne connait vraiment les conditions exception faite de la classe de 6è où le recrutement est fait par voie de concours. Mais malgré cela, l’on arrive toujours à voir des recrutements dans ces classes. Alors nous nous sommes demandés comment s’assurer que les recrutements ne soient pas discriminatoires. C’est donc la raison qui nous pousse à mettre sur pied un projet pour gérer ces recrutements. L’idée consiste à créer une commission indépendante où les dossiers de recrutement seront déposés. Mais au préalable, on va définir les conditions de recrutement  pour chaque classe ainsi que les pièces à fournir et un délai ferme pour le dépôt afin d’éviter que certains enfants admis ne commencent les cours tard sauf en cas e force majeure. Pour les pièces à fournir, l’on peut avoir :
  •    l’acte de naissance de l’enfant : pour voir si son âge correspond à sa classe ;
  •           ses bulletins de note depuis son entrée au secondaire : un enfant peut être renvoyé parce qu’il triple la classe alors qu’il n’a jamais repris une classe ou n’a jamais été renvoyé pour cause de discipline et surtout il peut encore malgré cela avoir l’âge qui lui permet d’être dans un lycée et dans cette classe ;
  •     son lieu de résidence (ancien et récent) : c’est aussi un facteur important car certains parents ont souvent des difficultés quand ils déménagent et l’on voit ainsi des enfants qui vont d’un bout de la ville à un autre pour aller à l’école ;
  •      la profession de ses parents ou tuteurs : cet aspect est important car certains parents ont des revenus qui leur permettent bien d’envoyer leurs enfants dans les collèges privés et d’autres pas ;
  •         le nombre d’enfants dans le foyer : important car quand bien même certains pourraient avoir des moyens pour envoyer les enfants au collège, leur nombre peut ne pas leur permettre de le faire pour tous les enfants ;
  •           etc…
  •         Les dossiers dûment constitués seront envoyés chez le proviseur et ce dernier sera chargé de prendre parmi eux le nombre qu’il jugera que son établissement peut recueillir. Aucun enfant ne figurant pas dans cette liste ne devra pas être admis au lycée.

POURQUOI LES ENSEIGNANTS CAMEROUNAIS NE VEULENT PAS TRAVAILLER EN ZONE RURALE: QUELQUES IDEES


Il convient de noter avant toute chose que qu’une grande proportion de la population du Cameroun vit dans les zones urbaines. De moins en moins l’on voit des familles qui fréquentent leurs villages, il ne serait même pas exagéré de dire qu’il ya des personnes qui ne savent pas à quoi ressemble un village, qui n’ont jamais habité dans une zone où il n’ya pas d’électricité,  d’eau sortant du robinet ou toutes ces choses qui font la grande différence entre le vivre en ville et le vivre en campagne. Ceci étant, très peu de personnes dans ces conditions  voudront aller travailler dans un milieu qui ne leur est pas propice et surtout sans un traitement particulier par rapport à ceux qui travaillent dans les zones urbaines dans des conditions de loin meilleures. La suite du travail va consister à détailler les raisons de la fuite des zones rurales.
Le manque de conditions (hôpital, maison, eau, électricité, alimentation, logement, divertissement…) : on se rend compte que l’enseignement est l’un des corps de métiers où dès la sortie de l’école, vous êtes jetés dans la nature. Notons avant tout que la formation des enseignants ne les prépare pas à vivre dans les zones rurales et surtout que ces derniers passent souvent des années sans recevoir de salaire. Comment donc espérer qu’ils acceptent de vivre là où ils ne connaissent personne et sans argent et sans aucune condition. Les enseignants sont souvent jetés dans les brousses là où ces gens qui les y envoient eux même n’ont jamais mis pieds et connaissent le lieu uniquement sur la carte géographique. On a ainsi l’impression que ce métier est réservé aux laisser pour compte. Pour ne prendre que le cas de l’informatique, la formation que les informaticiens suivent ne les prépare pas à aller travailler dans une zone où l’électricité n’existe pas encore moins les ordinateurs. Certains diraient que l’on peut très bien enseigner  l’informatique sans ordinateur mais cela ne peut être vrai au vu du programme officiel d’informatique en vigueur qui prévoit plusieurs cours pratiques.  Il faut bien que les camerounais exercent partout où le devoir les appelle mais pourquoi cela concerne t-il plus les enseignants alors qu’il faut bien d’autres choses pour que l’enseignement se passe bien. Plusieurs enseignants sortant de l’école ont passé au moins les 5 dernières années dans une cité en ville  et subitement ils sont envoyés en brousse sans toutes ces choses auxquelles ils étaient habitués en ville et sans espoir qu’ils sortiront de là rapidement, alors, c’est la panique totale. Il y en a même qui n’ont jamais quitté le domicile familial et quand cela arrive la première fois c’est pour aller en brousse. Autant de raison font que les enseignants ne veuillent pas aller dans les zones rurales car ils se sentent marginaliser par rapport aux autre fonctionnaires et abandonnés à eux même.


L’inaccessibilité/enclavement : c’est un autre facteur qui empêche les enseignants d’aller travailler en zone rurale, car certains font trois jours de route avant d’arriver  à leur lieu d’affectation et s’il n’y pas de route c’est aussi clair qu’il n’y a aucune condition et que peut être, l’enseignant sera parmi les seuls et rares fonctionnaires du lieu par conséquent il y a un sentiment d’insécurité et d’abandon.
Tribalisme/marginalisation : il y a des zones où les étrangers ne sont pas les bienvenus et où même l’école n’est pas vu d’un bon œil. Alors envoyer un enseignant qui ne parle pas déjà la même langue (la langue étant le premier facteur d’intégration dans une communauté) que ceux avec lesquels il va vivre constitue déjà un blocage et expose ce dernier. Ce qui fait que pour s’intégrer dans la communauté, ce sera très difficile et par conséquent le quotidien en sera de en plus difficile à assumer d’où la fuite.
Inadéquation entre les croyances et l’école : dans certaine communautés retirées, l’école est la chose du blanc, de l’étranger et l’intégration de l’école n’est pas souvent en adéquation avec les croyances et les façons de vivre de ces personnes. C’est le  cas  par exemple des zones agricoles où tout le monde va au champ quelque soit l’âge hors quand l’école arrive, elle voudrait que les enfants aillent en classe tandis que les parents vont au champ, ce qui crée dans la plus part des cas des mésententes et par conséquent l’enseignant est perçu comme le trouble fête. Et à la longue les enfants ne viennent plus en classe ou alors quand bien même ils y sont, ils ne prennent pas part aux activités et l’enseignant devient l’ennemi public et là surviennent les problèmes de sorcellerie car il faut à tout prix chasser ce dernier.
Le désir de poursuivre des études : certains enseignants sortant de l’école veulent souvent continuer leurs études  afin d’éviter le risque de s’ennuyer dans l’enseignement après un certain nombre d’années d’exercice ou même parce qu’ils ont l’ambition de terminer dans l’enseignement supérieur. Alors quand ils sont envoyés loin des grandes métropoles où il n’y a pas d’universités ou de connexion internet afin qu’ils puissent suivre des cours en ligne cela ne peut être bienvenu surtout que une fois là bas, si vous ne faites rien, il y a des risques que vous y soyez oublié pour des années.
1-    Quelques dispositions à mettre en place pour que les enseignants acceptent d’enseigner en zones rurales
Ne créer des écoles que dans les zones désenclavées avec  des effectifs raisonnables : il faut créer des écoles dans les zones accessibles  et où il ya des conditions permettant aux enseignants de vivre paisiblement et dignement. Ceci étant, il n’est pas bon de créer des écoles dans des zones perdues où il n’y a même pas assez d’élèves mais plutôt de faire un recensement pour avoir la moyenne d’élèves et ainsi créer une école dans la ville la plus proche.
Construire des logements pour enseignants dans ces zones : un enseignant mal logé ne saurait bien préparer son cours. Donc partout où il y a une école, l’Etat doit construire des logements gratuits pour les enseignants  et s’assurer qu’il y a de l’eau potable ou du moins faire des forages dans ces quartiers ainsi que  les alimenter en électricité avec des groupes électrogènes. Cette mesure évitera que les enseignants habitent chez les riverains avec tout ce que cela comporte comme implications.
Construire des hôpitaux partout où il ya une école : un enseignant mal soigné ou malade ne saurait produire de bons rendements, alors, l’Etat doit s’assurer qu’il existe un hôpital ou du moins un centre de santé partout où il existe une école.
Punir sévèrement les délits de sorcellerie : beaucoup d’enseignants ont trouvé la mort dans ces affectations dans les brousses pour cause de sorcellerie et s’il est vrai que l’idée de sorcellerie est souvent ambiguë et se prête à beaucoup d’interprétations, il est également vrai que ce phénomène existe (et même dans les zones urbaines) et que rien n’est vraiment fait pour protéger  les victimes surtout lorsqu’elles sont étrangères. Alors, il serait bon que dans ces établissements, il soit puni tout délit lié à la sorcellerie envers un enseignant.
Chaque enseignant doit obligatoirement faire 5 ans dans une zone rurale : il s’avère que les enseignants qui acceptent d’aller dans les zones rurales sont dans la plupart des cas abandonnés  et complètement oubliés, ce qui fait que chacun met tout en œuvre pour ne pas y aller. Pour donc faire ce cela finisse, l’Etat pourrait décider que le premier poste de travail de chaque  enseignant soit dans une zone rurale et pour une durée de 5 ans, pendant lesquels, le lieu peut changer. Et ainsi au sortir de ces 5 ans, l’enseignant soit promu et ramener dans une zone urbaine, s’il le souhaite. Et ceci constituerait  un critère d’évaluation de l’enseignant.
Prime pour ceux qui sont en zone rurale après les 5 ans obligatoires : pour encourager ceux qui exercent dans ces zones, l’Etat pourrait créer une prime à condition bien sûr que ces derniers y travaillent effectivement et qu’ils ne payent pas pour se faire établir des prises de service et des présence effectives fictives.
Ces propositions ne peuvent pas effectivement résoudre ce problème mais du moins peuvent encourager certains à accepter ces postes de travail. Mais il demeure très difficile de convaincre un pur citadin de devenir un villageois car le tout n’est pas que l’enseignant accepte de travailler dans la zone rurale mais l’on devrait se demander la qualité de résultat que ce dernier produira s’il n’arrive pas à s’épanouir dans ce milieu. C’est une question qui reste très sensible car même ceux qui ont des écoles dans leur village n’acceptent d’y aller travailler et ceci reflète l’impact de la modernisation sur les camerounais qui s’éloignent de en plus de leurs racines pour s’agripper de toutes leurs forces sur ce qui ne leur est pas propre.