AUTODEFENSE
Je rédige la présente lettre pour
informer l’opinion de ce que je vis au quotidien et qui pourra servir de témoin
si quelque chose venait à m’arriver ou aux moins. Ici je présente les
faits tels qu’ils se sont déroulés
depuis mon arrivée au quartier dit Bitotol par Nkoabang.
Je vis dans ce quartier depuis le
13 Mars 2011 où j’ai construit une maison. A mon arrivée j’avais trouvé que
ceux qui étaient arrivés les premiers dans le quartier avaient fait installer
l’électricité car AES Sonel n’était pas encore implanté. Il m’a donc été dis
que je devais donner une somme de 150 000FCF pour compenser ce qu’ils
avaient dépensé dans l’installation de l’électricité afin de pouvoir prétendre
à un quelconque abonnement AES. Des listes existaient donc à cet effet. Le
moment venu j’ai fait un versement de 100 000FCFA à un voisin qui faisait
partie de ces anciens du quartier et aucun reçu ne m’avait été délivré car
c’était une question d’entente et de bon voisinage. Ayant fait ce versement
j’ai donc pu faire mon dossier afin d’obtenir ma ligne d’électricité, ce que
j’ai fait.
Il a été convoqué une réunion qui
avait pour ordre du jour bilan des activités du quartier. Lors de cette
réunion, il nous a été communiqué la liste des habitants du quartier ainsi que
les montants qu’ils avaient versé chacun concernant l’électricité. C’est ainsi
que je m’étais rendue compte que tous ces anciens n’avaient versé qu’une somme
de 100 000FCFA et quand j’ai demandé à savoir pourquoi ils nous
réclamaient plutôt 150 000FCFa , il me fut répondu qu’ils avaient trop
peiner à leur arrivée dans le quartier et pour cela donc avaient décidé que
tous ceux qui viendraient après eux dans le quartier devraient leur verser la
somme de 150 000FCFA. A cette réponse je leur dis que je n’étais pas d’accord
car chacun était venu de son propre gré vivre à cet endroit et que personne ne
devait imposer à l’autre de donner quoique ce soit. Par la suite je leur ai demandé ce qu’ils
feraient de ceux qui viendraient vivre dans le quartier 10 plus tard, s’ils continueraient
à réclamer cet argent. Je ne reçu aucun réponse à tout cela et je leur fis
comprendre que je ne verserais pas ces 50 000FCFA.
Pendant cette même réunion, il y
avait aussi un projet de route et celui qui est le porte parole dans cette
réunion « je le dis car je ne sais exactement ce qu’il
représente » nous a parlé d’un projet d’aménagement de la route et qu’il
était question que chaque maison verse un montant de 10 000FCFA qu’ils
ajouteraient au montant qui était supposé être dans la caisse. Rendez vous fut
donc pris pour une autre séance afin de donner les participations pour la
route. Mais cette réunion n’avait pas eu lieu.
Des mois sont passés et rien
n’avait été dis. En novembre de cette année, une réunion avait été convoquée
par le porte-parole qui est venu chez moi m’informer qu’une dame voulait
entreprendre des travaux dans le quartier vers le petit stade et que nous
devrions en profiter pour aménager notre route. Le jour-j je me suis rendue au
lieu habituel de réunion à 10 heures comme cela m’avait été dit, mais il n’y
avait personne et même pas de chaise dehors pour signifier que des personnes
sont attendues. Le lendemain c’est-à-dire lundi, j’ai rencontré le porte parole
et je l’ai même salué et il ne m’a rien dit concernant la réunion. Mais à ma
grande surprise deux semaines après c’est-à-dire ce jour même dimanche 09 Décembre 2012 aux environs de 10 :30--11 :00,
j’ai vu débarqué chez moi le porte-parole, un voisin que je reconnais
physiquement, et deux individus que je ne connais pas du tout armés de
grimpettes. C’est ainsi que le porte-parole
m’a dis qu’il était venu faire le recouvrement de 50 000 FCFA que j’étais
sensé leur devoir. Mais comme je ne comprenais pas la présence des deux autres
individus, je lui ai demandé qui eux ils étaient, c’est donc là qu’il m’a fait
comprendre qu’ils sont allés couper
l’électricité de l’autre côté du quartier et qu’ils venaient ainsi chez moi
pour faire la même chose au cas où je ne versais pas les prétendus
50 000FCF. C’est alors là que j’ai compris que j’étais en danger car
quatre hommes sont arrivés chez moi m’imposant de leur donner de l’argent au
risque qu’ils me coupent l’électricité que j’ai payé avec mon argent parce
qu’ils veulent se faire rembourser l’argent qu’ils ont dépensé pour se sentir à
l’aise chez eux.
J’insiste ici que s’ils avaient
entrepris ces travaux c’étaient pour leur propre bien, ils ne le faisaient pas
en comptant sur des personnes qui n’étaient même pas encore là. Ce qu’est
qu’une question de bons rapports entre voisins mais si cela devient déjà des
menaces et des intimidations comme c’est le cas, je doute fort que ce ne soit
plus cela uniquement.
Je leur ai donc demandé de monter
sur le poteau de la sonel que moi j’ai payé pour couper la lumière car avais-je
une autre solution ? Après leur avoir dis cela, je suis entrée chez moi et
j’ai fermé ma porte et ces derniers sont partis.
Environ une heure de temps après,
ils sont revenus (les quatre hommes) afin de m’obliger cette fois-ci à
signer une reconnaissance de dette et de
leur donner la date exacte à laquelle ils devraient passer faire le
recouvrement. J’ai donc refusé car je sais que je ne dois de l’argent à personne,
je ne travaille pas et je leur ai demandé à qui serait adressée cette
reconnaissance car il n’existe aucun compte. A chaque fois que j’ai invoqué
l’idée de l’ouverture d’un compte dans lequel les habitants du quartier pourraient faire des
versements relatifs aux différents travaux qui pourraient être faits, l’idée a
toujours été rejetée; par conséquent s’il
faut donner de l’argent, c’est à un individu qui, personne ne sait comment il
gère ces fonds.
Je me suis senti menacée avec
toute ma famille car j’ai les enfants chez moi et nous tous nous connaissons
les choses qui se passent maintenant et en plus de cela notre ennemi ne vient
jamais de loin. Alors si les voisins peuvent déjà se comporter ainsi, comment
je pourrai me sentir en sécurité alors que j’ai des enfants qui vont à l’école,
qui marchent dans ce quartier. C’est donc dans cet état d’esprit que j’ai été obligé de leur dire de passer en
février et là si j’ai quelque chose je leur donne.
NB : pour la contribution concernant les travaux d’aménagement de
la route, j’ai toujours été d’accord et j’ai même toujours réclamé qu’il me soit communiqué le montant que
chaque personne devait verser afin que je donne ma contribution.
En ce qui concerne les 50 000FCFa qu’on veut m’obliger à donner,
je ne suis pas prête à le faire, mais pour ma sécurité et celle de ma famille
je fais faire des efforts car je sais déjà que certaines personnes voudraient
en profiter pour m’atteindre. Le jour que j’ai 1000 FCFa , je donne.
Je prends la peine de relater ces faits afin que tout le monde soit au
courant de ce qui se passe dans ce quartier, des comportements des uns et des
autres ; et que si quelque chose venait à m’arriver ici ou aux miens, la
réponse serait dans cette lettre.
Mais
je tiens à rappeler que c’est le tout puisant qui est la justice et qui décide
du sort de chacun, alors je sais qu’il ne va pas m’abandonner dans cette
fourmilière et il me rendra justice car il combattra pour moi contre mes
ennemis.
Cette lettre sera communiquée au chef de quartier le
plus tôt possible
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