lundi 10 décembre 2012

AUTODEFENSE


AUTODEFENSE
Je rédige la présente lettre pour informer l’opinion de ce que je vis au quotidien et qui pourra servir de témoin si quelque chose venait à m’arriver ou aux moins. Ici je présente les faits  tels qu’ils se sont déroulés depuis mon arrivée au quartier dit Bitotol par Nkoabang.
Je vis dans ce quartier depuis le 13 Mars 2011 où j’ai construit une maison. A mon arrivée j’avais trouvé que ceux qui étaient arrivés les premiers dans le quartier avaient fait installer l’électricité car AES Sonel n’était pas encore implanté. Il m’a donc été dis que je devais donner une somme de 150 000FCF pour compenser ce qu’ils avaient dépensé dans l’installation de l’électricité afin de pouvoir prétendre à un quelconque abonnement AES. Des listes existaient donc à cet effet. Le moment venu j’ai fait un versement de 100 000FCFA à un voisin qui faisait partie de ces anciens du quartier et aucun reçu ne m’avait été délivré car c’était une question d’entente et de bon voisinage. Ayant fait ce versement j’ai donc pu faire mon dossier afin d’obtenir ma ligne d’électricité, ce que j’ai fait.
Il a été convoqué une réunion qui avait pour ordre du jour bilan des activités du quartier. Lors de cette réunion, il nous a été communiqué la liste des habitants du quartier ainsi que les montants qu’ils avaient versé chacun concernant l’électricité. C’est ainsi que je m’étais rendue compte que tous ces anciens n’avaient versé qu’une somme de 100 000FCFA et quand j’ai demandé à savoir pourquoi ils nous réclamaient plutôt 150 000FCFa , il me fut répondu qu’ils avaient trop peiner à leur arrivée dans le quartier et pour cela donc avaient décidé que tous ceux qui viendraient après eux dans le quartier devraient leur verser la somme de 150 000FCFA. A cette réponse je leur dis que je n’étais pas d’accord car chacun était venu de son propre gré vivre à cet endroit et que personne ne devait imposer à l’autre de donner quoique ce soit.  Par la suite je leur ai demandé ce qu’ils feraient de ceux qui viendraient vivre dans le quartier 10 plus tard, s’ils continueraient à réclamer cet argent. Je ne reçu aucun réponse à tout cela et je leur fis comprendre que je ne verserais pas ces 50 000FCFA.
Pendant cette même réunion, il y avait aussi un projet de route et celui qui est le porte parole dans cette réunion « je le dis car je ne sais exactement ce qu’il représente » nous a parlé d’un projet d’aménagement de la route et qu’il était question que chaque maison verse un montant de 10 000FCFA qu’ils ajouteraient au montant qui était supposé être dans la caisse. Rendez vous fut donc pris pour une autre séance afin de donner les participations pour la route. Mais cette réunion n’avait pas eu lieu.
Des mois sont passés et rien n’avait été dis. En novembre de cette année, une réunion avait été convoquée par le porte-parole qui est venu chez moi m’informer qu’une dame voulait entreprendre des travaux dans le quartier vers le petit stade et que nous devrions en profiter pour aménager notre route. Le jour-j je me suis rendue au lieu habituel de réunion à 10 heures comme cela m’avait été dit, mais il n’y avait personne et même pas de chaise dehors pour signifier que des personnes sont attendues. Le lendemain c’est-à-dire lundi, j’ai rencontré le porte parole et je l’ai même salué et il ne m’a rien dit concernant la réunion. Mais à ma grande surprise deux semaines après c’est-à-dire ce jour même dimanche  09 Décembre 2012 aux environs de 10 :30--11 :00, j’ai vu débarqué chez moi le porte-parole, un voisin que je reconnais physiquement, et deux individus que je ne connais pas du tout armés de grimpettes.  C’est ainsi que le porte-parole m’a dis qu’il était venu faire le recouvrement de 50 000 FCFA que j’étais sensé leur devoir. Mais comme je ne comprenais pas la présence des deux autres individus, je lui ai demandé qui eux ils étaient, c’est donc là qu’il m’a fait comprendre  qu’ils sont allés couper l’électricité de l’autre côté du quartier et qu’ils venaient ainsi chez moi pour faire la même chose au cas où je ne versais pas les prétendus 50 000FCF. C’est alors là que j’ai compris que j’étais en danger car quatre hommes sont arrivés chez moi m’imposant de leur donner de l’argent au risque qu’ils me coupent l’électricité que j’ai payé avec mon argent parce qu’ils veulent se faire rembourser l’argent qu’ils ont dépensé pour se sentir à l’aise chez eux.
J’insiste ici que s’ils avaient entrepris ces travaux c’étaient pour leur propre bien, ils ne le faisaient pas en comptant sur des personnes qui n’étaient même pas encore là. Ce qu’est qu’une question de bons rapports entre voisins mais si cela devient déjà des menaces et des intimidations comme c’est le cas, je doute fort que ce ne soit plus cela uniquement.
Je leur ai donc demandé de monter sur le poteau de la sonel que moi j’ai payé pour couper la lumière car avais-je une autre solution ? Après leur avoir dis cela, je suis entrée chez moi et j’ai fermé ma porte et ces derniers sont partis.
Environ une heure de temps après, ils sont revenus (les quatre hommes) afin de m’obliger cette fois-ci à signer  une reconnaissance de dette et de leur donner la date exacte à laquelle ils devraient passer faire le recouvrement. J’ai donc refusé car je sais que je ne dois de l’argent à personne, je ne travaille pas et je leur ai demandé à qui serait adressée cette reconnaissance car il n’existe aucun compte. A chaque fois que j’ai invoqué l’idée de l’ouverture d’un compte dans lequel  les habitants du quartier pourraient faire des versements relatifs aux différents travaux qui pourraient être faits, l’idée a toujours été rejetée; par conséquent  s’il faut donner de l’argent, c’est à un individu qui, personne ne sait comment il gère ces fonds.
Je me suis senti menacée avec toute ma famille car j’ai les enfants chez moi et nous tous nous connaissons les choses qui se passent maintenant et en plus de cela notre ennemi ne vient jamais de loin. Alors si les voisins peuvent déjà se comporter ainsi, comment je pourrai me sentir en sécurité alors que j’ai des enfants qui vont à l’école, qui marchent dans ce quartier. C’est donc dans cet état d’esprit que  j’ai été obligé de leur dire de passer en février et là si j’ai quelque chose je leur donne.
NB : pour la contribution concernant les travaux d’aménagement de la route, j’ai toujours été d’accord et j’ai même toujours réclamé  qu’il me soit communiqué le montant que chaque personne devait verser afin que je donne ma contribution.
En ce qui concerne les 50 000FCFa qu’on veut m’obliger à donner, je ne suis pas prête à le faire, mais pour ma sécurité et celle de ma famille je fais faire des efforts car je sais déjà que certaines personnes voudraient en profiter pour m’atteindre. Le jour que j’ai 1000 FCFa , je donne.
Je prends la peine de relater ces faits afin que tout le monde soit au courant de ce qui se passe dans ce quartier, des comportements des uns et des autres ; et que si quelque chose venait à m’arriver ici ou aux miens, la réponse serait dans cette lettre.
Mais je tiens à rappeler que c’est le tout puisant qui est la justice et qui décide du sort de chacun, alors je sais qu’il ne va pas m’abandonner dans cette fourmilière et il me rendra justice car il combattra pour moi contre mes ennemis.

Cette lettre sera communiquée au chef de quartier le plus tôt possible



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