I- DÉFINITION
I-1 La vocation un appel, une aptitude
elle est une attirance, un appel, une aptitude pour une tâche, un métier, une profession bien déterminée.
Celui qui a la vocation tend à considérer son métier comme le meilleur, le plus beau.
Lorsque l’on a des regrets par rapport à son choix de métier, on conclut à une fausse vocation. Par contre certains peuvent avoir des vocations pour plusieurs métiers et en changer sans qu’il ne s’agisse de la fausse vocation.
I-2 la vocation, un don de soi
C’est dans l’exercice de son métier que l’on fait la preuve de ce que l’on vaut. C’est également le lieu où l’on se réalise ou s’accomplit. Une vie manquée pourrait s’assimiler à un mauvais choix de métier d’où l’importance du service d’orientation scolaire et du choix professionnel, choix qui en réalité est difficile. Plusieurs facteurs entrent en jeu dans le choix d’une profession : culturel, pédagogique, économique, social et psychologique. Ce choix est compromis entre les aspirations de l’individu et les contraintes du milieu.
I-3 l’origine du mot vocation
Ce mot a une origine théologique (prédestination des moines et des prêtres religieux) ensuite laïque (choses spirituelles) et enfin des tâches accomplies au service de la patrie ou de la société.
I-4 la vocation et le niveau d’instruction
Dans l’enseignement par exemple, les meilleurs ne sont forcément ni les plus instruits, ni les plus habiles, ni les plus ingénieux. Ce sont ceux qui se montrent le plus totalement dévoués à leur œuvre qui l’accomplissent par vocation.
II-LES EXIGENCES DE LA PROFESSION ENSEIGNANTE
II-1elle est noble et fait corps avec la condition humaine
La profession enseignante est de celles qui prennent tout l’homme. Il n(y a pratiquement pas de contradictions entre les exigences de la profession enseignante et la morale. Les plus grandes vertus humaines y trouvent leur terrain fertile puisqu’une des finalités est de promouvoir la vertu. C’est dans l’enseignement que la technique et la morale font fusion. Ce qui n’est pas le cas dans l’armée ou la police par exemple.
II-2 elle est servitude
L’enseignant ne peut se soustraire aux impératifs de sa profession à la différence des autres travailleurs. Son travaille se limite pas à ses horaires hebdomadaires mais s’étend à la plus part des moments de son existence, y compris sa vie privée. Un enseignant est aussi un éducateur soucieux de la formation complète et harmonieuse des enfants dont il la charge. Il se sent ainsi obliger de servir malgré les difficultés et le peu de considération des autres. Un enseignant absent ne passe pas inaperçu à tous les niveaux car les enfants sont laissés à aux mêmes ce qui attire l’attention.
II-3 les conséquences de l’impréparation à la profession
Préjudice à la société, compromission de l’avenir des jeunes. Sans vocation, un enseignant est une proie facile aux fatigues, usure physique, et nerveuse rapide. Lorsque n’y a pas de vocation initiale, soit l’on cherche à l’acquérir soit l’on démissionne.
III- LES VRAIES ET LES FAUSSES VOCATIONS
III-1 introduction
La vraie vocation se ressent dès l’enfance et se manifeste par des goûts et des dispositions non équivoques.
Quant à la fausse vocation, l’on est attiré vers le métier pour des raisons telles que la séduction, les charmes ou des dispositions accessoires or le charme est apparent et prote sur des caractéristiques secondaires.
III-2 aimer l’enseignement pour le temps libre et la sécurité d’emploi
Aimer la fonction enseignante pour la longue durée des vacances, le grand nombre de jours de congés ne saurait être un indice de vocation. Et en réalité, l’enseignant n’a pas de temps libre car après les classes il doit préparer ses cours, il ya des évaluations à préparer, les corrections à faire, des recherches pour mieux s’outiller. Le goût de la stabilité, d’une sécurité sans risque n’est pas non plus un indice.
III-3 aimer l’enseignement pour le goût de l’autorité
Le goût de l’autorité prédispose aux carrières de commandement. L’autorité de l’enseignant ne se revendique pas, ne s’affiche pas, elle s’impose naturellement. L’autorité que certains enseignants font peser sur leurs élèves n’est qu’une revanche de leurs frustrations familiales, hiérarchiques…
III-4 aimer l’enseignement pour l’éloquence
Les grands talents de la parole trouvent leur emploi plutôt dans la magistrature, la politique. L’enseignant doit enseigner la vérité et la vérité d’impression et non faire des discours éloquents qui peuvent faire passer pour vrai ce qui ne l’est pas.
IV- LES SIGNES DE LA VOCATION ÉDUCATIVE
Ils se regroupent en deux classes : les signes internes et les signes externes.
IV-1 les signes internes
IV-1 1 le goût pour les choses de l’esprit
Un enseignant avec vocation est d’abord un intellectuel et qui dit intellectuel se réfère à celui-là qui aime la lecture, la connaissance, la méditation. C’est celui pour qui l’exercice de l’esprit est comme le pain quotidien. Un bon enseignant doit apprendre, connaitre d’avantage, discerner le vrai du faux. Mais l’instruction seule ne suffit pas pour être un bon éducateur, car il arrive bien qu’en dépit de leur science, certains hommes éminents fassent de piètres enseignants.
IV-1-2 l’intérêt pour l’enfant, l’adolescent et la jeunesse
Une personne qui a la vocation éducative doit aimer les enfants. Il doit prendre plaisir à être avec eux, à les comprendre, à se préoccuper de tout ce qui les concerne. Mais ce amour doit être prévoyant et à l’occasion se faire austère. L’éducateur doit se défendre des préférences marquées et aimer chaque enfant quelque soit sa nature mais sans oublier que les plus pauvres, les plus déshérités, les plus faibles sont ceux qui ont droit au maximum d’affection et de soins.
IV-1-3 le besoin d’agir sur l’esprit d’autrui
L’éducateur de vocation doit avoir le besoin d’agir sur autrui, de lui donner, de se donner, de faire profiter aux autres les ressources personnelles de son esprit. La satisfaction de l’enseignant ne devient réelle que quand ses élèves en tirent profit. L’échec de l’élève est aussi celui de l’enseignant. L’enseignant apporte à ceux qui l’ignorent la connaissance et une manière de vivre et d’être. La générosité de l’éducateur se manifeste par sa disponibilité, sa bienveillance, la diffusion des idées par la parole et les écrits de ceux de ceux qui en ont besoin.
IV-2 manifestations professionnelles ou signes externes de la vocation
IV-2-1 la conception de la tâche
L’ardeur au travail, le soin qu’il apporte à l’accomplissement de sa tâche, l’importance du temps qu’il lui consacre, l’accueil réservé aux obligations professionnelles imprévues, le souci accordé à l’exercice de l’action éducative, sa considération du métier qui prend le pas sur celle des convenances personnelles, les œuvres éducatives sont intégrées en bonne place dans les joies du foyer.
IV-2-2 le sens de la responsabilité
L’enseignant doit savoir que rien de ce qu’il fait ou s’abstient de faire n’est indifférent et que cela a des répercussions étendues (toute la collectivité) et lointaines. Un acte posé par un enseignant peut changer la vie et le destin de son élève positivement ou négativement.
IV-2-3 le sens de la mission
Le sens de la mission implique pour l’enseignant d’avoir un idéal à atteindre dans l’exercice de sa profession car il a la responsabilité vis-à-vis de l’enfant, des parents, de la nation et de l’humanité toute entière. Il est le garant du salut personnel des individus et du collectif. L’éducateur dans sa mission doit faire abstraction de lui-même et se soucier du bien être de la nation dont il est chargé d’encadrer pour former des hommes dignes.
tres bon document
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